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a)    Acte I – Scène 4

Foumane Minla’a est avec ses gardes. Entre la délégation qui revient d’Olounou.

  • Le chef Foumane : Ah voilà Melono ! Reviens-tu avec la punition des jeunes d’Olounou qui nous ont attaqués ?
  • Melono : Je reviens avec la punition qui nous a été infligée. Nous avons été battus, devant leur chef. Ils ont dit que ton fils les avait rossés.
  • Le chef Foumane: je l’ai appris. Il est devenu incontrôlable
  • Le chef : Selon vous, quelle est la sanction qu’il mérite ? Je vous écoute.
  • Melono : Sans hésitation, il mérite la mort. Parce que les décisions de ta cour ne peuvent pas être bafouées comme ça, parce que ça enverra un message à Olounou, et parce que nous y avons été maltraités.
  • Alam : Je suis d’accord. La punition doit être exemplaire. La mort !
  • Le chef Foumane: La mort, c’est la sanction ultime.
  • Melono : Un patriarche comme toi, avec des dizaines d’enfants sait gérer la perte d’un enfant. Tu en as d’autres. Et des vaillants.
  • Le chef Foumane : Un enfant qui meurt c’est comme des dizaines d’enfants qui meurent.
  • Alam : N’est-ce pas parce que tu le voyais déjà te succéder ?
  • Le chef Foumane : Que pensez-vous de l’exil ?
  • Melono : à condition qu’elle soit assortie d’une bastonnade sévère. Sinon Olounou croira que tu as juste fait fuir ton fils en attendant des jours meilleurs.
  • Alam : Où est-il ? est-il revenu au village ?
  • Melono : Et pourquoi n’est-il pas encore arrêté ?
  • Le chef : La situation est déjà assez grave. Amougou, Belinga, allez le cueillir. Il ne devrait pas tarder à sortir de chez Anaba.

Amougou et Belinga sortent pendant que le chef explique la situation à ses notables. Après quelques instants, Belinga revient, seul…

  • Le Chef : Où est donc Minla’a ?
  • Belinga : Nous ne l’avons pas trouvé.
  • Le chef : Il n’était pas chez Anaba ?
  • Belinga : Non. Il n’y était pas. Du moins, il n’y était plus.
  • Le chef, tonnant : Explique-toi !
  • Belinga : Nous avons trouvé Anaba couchée par terre. Elle dit que Minla’a est entré chez elle, l’a frappée et s’est enfui par la fenêtre. Se sachant surveillé.
  • Le chef : Ah, ça veut dire qu’il n’était pas son amant ? Souriant presque : ça me rassure.
  • Melono : Chef, ça peut aussi vouloir dire qu’elle est complice. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir.
  • Le chef Foumane : Allez me la chercher !

Amougou et une jeune femme échevelée entrent…

  • Le chef Foumane : Anaba, parle. Où est Minla’a ?
  • Anaba : Mon Seigneur, je ne sais pas pourquoi il est entré chez moi. On a frappé à la porte, quand j’ai ouvert, il s’est jeté à l’intérieur.
  • Le chef Foumane : Et ensuite ?
  • Anaba : Quand je lui ai demandé ce qu’il faisait là, il m’a violemment repoussée et je suis tombée par terre.
  • Le chef Foumane : Tu n’as pas de blessure…
  • Anaba : j’ai très mal à l’épaule, ici.
  • Le chef Foumane : Pourquoi n’as-tu pas crié ? Pendant plus de trois heures ? Un garde surveillait ta porte d’entrée.
  • Anaba : J’étais sous le choc. Je ne savais pas ce qu’il se passait. Je l’ai vu fuir par un trou dans mon toit qui donne dans la brousse. J’ai dû m’évanouir ensuite. La douleur…
  • Le chef Foumane : Comment savait-il qu’il y avait ce trou dans ton toit ?
  • Anaba : Je lui avais demandé il y a deux jours de venir le réparer. Je ne savais pas…
  • Le chef Foumane : On tirera cette histoire au clair plus tard. En attendant il s’est enfui !
  • Melono : L’autorité du conseil des notables, ton conseil, est en cause. Vas-tu envoyer les troupes à sa recherche ?
  • Le chef, pensif : Non, laissons-le partir.
  • Melono et Alam, réunis : Faiblesse !
  • Le chef : Paternité ; Tu sais ce que c’est un père…
  • Melono : Je sais ce que doit être un chef !
  • Le chef : Si nous voulons la paix avec nos voisins, souhaitons la paix avec nos enfants. Pour envoyer le bon message à Olounou, brulez sa case et ses champs. S’il a laissé une épouse, on la donnera en mariage au chef d’Olounou. J’ai dit !

Ils sortent…

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Acte I – Scène 3

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